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Système D, entraide et débrouille : petit manuel de survie collective
Face à la galère, y en a qui s’organisent sans grands discours, juste avec des idées simples et efficaces. Dans les villes comme dans les campagnes, on voit fleurir des solutions concrètes qui rendent la vie plus vivable, même sans rond.
Ça commence souvent par des cantines. Des cuisines collectives, ouvertes à tous, où on transforme des invendus, des dons ou des récoltes locales en plats chauds et partagés. Les repas sont à prix libre ou gratuits, et on y vient autant pour manger que pour rencontrer, discuter, exister.
À côté, des épiceries solidaires émergent. Pas de tickets, pas de jugement. Chacun y trouve de quoi remplir ses sacs sans exploser son budget. C’est de l’approvisionnement coopératif, géré par les gens du coin, avec des produits parfois bios, souvent locaux, toujours accessibles.
Et puis il y a les logements. Certains collectifs proposent de réhabiliter des bâtiments vides pour loger ceux qui n’ont rien. Ils rénovent, nettoient, sécurisent. Le but : fournir un toit, même temporaire, dans la dignité. D’autres montent des habitats légers ou temporaires, avec peu de moyens, mais beaucoup d’idées.
Côté transport et logistique, ça s’active aussi. Des triporteurs bricolés à partir de vieilles carcasses de vélos permettent de livrer repas, colis, matos ou croquettes. Car oui, les chiens aussi comptent. Certains groupes mettent en place des points de distribution d’alimentation animale et des soins de base, pour que les compagnons à quatre pattes ne soient pas laissés sur le bord du chemin.
Il y a aussi les ateliers. On y apprend à réparer un grille-pain, à recoudre un jean, à entretenir un vélo. Ces lieux sont à la fois des espaces de formation, de rencontres et d’économie circulaire. Rien ne se perd, tout se transforme… et ça sert à tous.
Enfin, beaucoup montent des espaces de partage : armoires à dons, bibliothèques de rue, frigos en libre accès, garderies collectives, espaces de parole ou de détente. Tout ce qui peut faciliter la vie, sans qu’il faille passer par les cases « formulaire », « justificatif » ou « humiliation ».
Ce ne sont pas des solutions miracles. Mais ce sont des réponses concrètes, pensées à partir du quotidien, de l’écoute, du besoin réel. Elles ne prétendent pas tout résoudre, mais elles changent la donne, un repas, un abri, un outil, une présence à la fois.