Charte de Bienveillance de l’Assemblée Populaire

Numéros nationaux d’aide

  • 3919 — Violences femmes info (anonyme, gratuit, 24h/24)
  • 0 800 05 95 95 — Collectif Féministe Contre le Viol
  • 119 — Enfance en danger
  • 17 — Police ou Gendarmerie (en cas d’urgence)

Contact Mail

vss.apg@proton.me : cette adresse permet un traitement immédiat et continu tout au long du week-end de l’Assemblée Populaire contre les Injustices.

prevention-serein-e-s@riseup.net : cette adresse, plus locale et pérenne, est gérée par des référent·e·s du territoire et assure la continuité du suivi après l’événement.

L’Assemblée Populaire contre les Injustices s’engage contre les violences sexuelles et sexistes et les discriminations !

Les associations organisatrices de l’Assemblée Populaire contre les Injustices s’engagent activement contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles (VSS), de harcèlement, d’agressions ou de discriminations. Leur priorité est de garantir un espace sûr, respectueux et inclusif pour chacun·e. Elles affirment leur volonté de prévenir et de lutter contre les violences sexistes et sexuelles lors du festival.

Tolérance zéro face aux violences sexuelles, sexistes et discriminatoires

Aucune forme de violence, physique ou morale, n’est acceptée pendant l’Assemblée Populaire contre les Injustices, de la part de ou envers les participant·e·s, bénévoles, visiteur·euses, etc. Les remarques ou comportements sexistes, racistes, lgbtphobes, grossophobes, validistes, classistes, discriminatoires n’ont pas leur place à l’Assemblée Populaire contre les Injustices. Toute personne qui agirait violemment pourra être exclue de l’événement.

Le consentement : une règle fondamentale

Demander le consentement des personnes avec qui l’on souhaite entrer en contact physique ou avoir un rapport sexuel est indispensable. Le consentement est un accord explicite, donné librement, de manière éclairée, et pouvant être retiré à tout moment. Il peut être donné pour certains actes et pas pour d’autres.

  • Le consentement doit être clair, libre, enthousiaste et réversible à tout moment.
  • L’absence de « non » ne vaut jamais un « oui ».
  • La consommation d’alcool, de drogues ou la fatigue ne diminuent jamais la gravité d’un acte non consenti.
  • Chacun·e est responsable de ses actes et de ses paroles.

Respect & laïcité

L’Assemblée Populaire accueille chaque personne dans sa diversité : croyant·e·s ou non-croyant·e·s, pratiquant·e·s de toute religion, et personnes de toutes origines. Ainsi, le respect des convictions, des pratiques religieuses et spirituelles de chacun·e est une priorité. Aucun comportement, propos ou moquerie liés à la religion ou à la culture d’autrui ne sera toléré. Les espaces communs sont partagés dans l’hospitalité, la tolérance et la paix. Les moments de recueillement, les vêtements traditionnels ou les choix alimentaires sont respectés sans jugement. Le respect des convictions et l’écoute sont encouragés : chacun·e a droit à la sécurité et à la dignité.

Signalement

Il est essentiel de signaler tout comportement inapproprié ou toute situation de violence, de harcèlement aux Vigies VSS et à la personne référente VSS (femme ou homme, selon le tour de garde) pour les situations de harcèlement et violences à caractère sexuel et sexiste. Les Vigies pourront faire le lien avec la personne référente VSS. La personne référente VSS pourra écouter la personne victime et agir pour faire cesser la situation (Cf. Protocole de signalement des actes de violences sexistes et sexuelles pour l’Assemblée Populaire contre les Injustices).

Notre dispositif sur place

Un dispositif de prévention et de lutte contre les VSS et les discriminations sera mis en place durant l’Assemblée Populaire contre les Injustices. Des Vigies VSS seront présentes sur les sites de l’événement, pour veiller au respect de chacun·e et orienter les personnes en cas de besoin. De plus, une personne référente VSS, formée et spécialiste de la lutte contre les VSS, sera présente et à disposition de tou·te·s pour écouter, accompagner et protéger les personnes. Ce rôle de référent·e VSS est assuré alternativement par plusieurs personnes formées. Enfin, un numéro de signalement sera affiché sur le site de l’événement, accompagné d’une adresse mail de signalement.

Le consentement, pas si compliqué finalement

Le consentement, pas si compliqué finalement

Les violences sexistes et sexuelles ont pour point commun le non-consentement. La vidéo suivante illustre bien la notion de consentement.

Regardez sur Youtube la vidéo : Le consentement avec un thé (Tea Consent, version française)
Voir la vidéo sur Youtube

Protocole à destination des témoins, accompagnant·es, et référent·es VSS lors d’un événement

1. Témoins : Que faire en cas de situation problématique ou de VSS ?

  • Évaluation de sa capacité à agir
    • Prendre un temps pour s’auto-évaluer : comment se sent-on, se sent-on capable d’agir ?
    • Si non, prévenir immédiatement une personne référente (accompagnant·e VSS) et s’éloigner si besoin. Prendre soin de soi.
    • Si oui, passer à l’étape suivante.
  • Méthode d’intervention (exemple : méthode des 5D)
    • Distraire : détourner l’attention, proposer une activité, changer de sujet.
    • Déléguer : chercher de l’aide (référent·e, équipe organisatrice, autre témoin).
    • Documenter : noter les faits, garder une trace en respectant la confidentialité.
    • Diriger : s’adresser directement à la victime pour proposer de l’aide ou intervenir verbalement auprès de la personne en cause.
    • Dialoguer : après la situation, échanger avec la victime, recueillir ses ressentis, lui proposer du soutien.
  • Premier contact avec la personne victime présumée
    • Prendre contact de façon discrète et bienveillante.
    • Proposer de s’isoler si besoin ou de retrouver des proches.
    • Demander :
      • Veux-tu boire de l’eau ?
      • Veux-tu retrouver tes ami·es ?
      • Veux-tu t’éloigner de la zone ?
      • Veux-tu que l’on prévienne un·e référent·e ?
    • Toujours respecter la réponse et le rythme de la personne.

2. Messages et attitudes à adopter face à la victime

  • Commencer par la validation : On te croit. Toute réaction est légitime. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de réagir.
  • Faciliter l’expression (verbale ou non verbale)
    • Accepter les silences, les gestes, les mimiques.
    • Accompagner la personne pour verbaliser les faits si elle le souhaite, sans forcer.
    • Proposer des phrases types pour l’aider à s’affirmer ou à décrire la situation, même en répétant plusieurs fois une phrase de non-consentement (exemple : “Je ne veux pas cela”, “Je ne suis pas d’accord”).
  • Aide à la conscientisation collective : décrire calmement les faits si besoin auprès d’autres témoins, soutenir la parole de la personne, favoriser une prise de conscience du groupe.
  • Solliciter l’aide collective : ne pas rester isolé·e, mobiliser d’autres personnes, aller chercher un·e référent·e, demander du soutien auprès de l’équipe organisatrice.
  • Rappeler la sécurité collective : rester à plusieurs si possible, privilégier le groupe et le soutien mutuel. Prévenir qu’il existe des référent·es VSS disponibles pour écouter et accompagner sans jugement.

3. Pour les accompagnant·es VSS référencé·es

  • Être disponible et clairement identifié·e lors de l’événement.
  • Accueillir la personne victime dans un espace calme et sécurisé.
  • Écouter sans interrompre, sans jugement, sans presser la personne à parler ou à agir.
  • Rappeler la confidentialité et la possibilité de ne pas porter plainte si la personne ne le souhaite pas.
  • Proposer un accompagnement à chaque étape (soin, retour chez soi, signalement éventuel, soutien moral).
  • Documenter les faits si la victime le souhaite, en respectant son anonymat et son consentement.
  • Faire remonter la situation aux instances adéquates uniquement avec l’accord de la personne.

4. Points clés transversaux

  • Prendre soin de soi en tant qu’intervenant·e : se préserver, débriefer après l’événement si besoin.
  • Ne jamais minimiser la situation : le ressenti de la personne prime.
  • Respecter le choix de la personne victime à chaque instant.
  • Faire circuler l’information sur les référent·es et le dispositif VSS dès le début de l’événement.